31 mai 2006

En attendant la peau de Villepin, Zero nous propose celle de Chirac


Je suis face à un dilemme. Si vous êtes lecteur régulier de mon blog, vous aurez remarqué que chaque article est illustré d’une photo en médaillon. Mais là, avec qui illustrer ? Avec Chirac ? car oui je vais vous parler du film, ou avec Villepin pour vous rappeler qu’il n’a toujours pas été limogé ? ce qui est proprement scandaleux, d’autant plus que tout le monde à l’air de s’en foutre. Vive la France ! Vive la République !

Ces derniers mots, on les entend à maintes reprises dans le film de Zero Dans la peau de Jacques Chirac. Un montage de documents d’archive sur fond de fausse voix-off de Chirac, retraçant son parcours politique, ses principes, ses méthodes.

C’est pas mal en fin de compte. L’exercice est davantage comique que polémique, mais bel et bien réussit. C’est un film pour citoyen qui a besoin de détente, pas pour cinéphiles. Bien que ses deux attributs soit conciliables. L’un des principaux caractère de notre président mis en valeur par le film est son manque d’honnêteté le plus complet, et c’est peu dire. En somme, on a droit à une démonstration visuelle et sonore de ce que l’on sait déjà. Se pose alors la question du respect en politique. Chirac est un vaurien, Villepin devrait être traîné dans la boue, et Sarkozy n’est pas plus respectueux non plus, surtout à l’égard des sans papiers, même si une certaine fermeté peut être parfois nécessaire, néanmoins dans certains cas, elle s’avère injustifiable et inhumaine. Quid de l’éthique en matière de politique ? La compétition paraît tellement féroce que le respect du peuple, de ses adversaires, et de l’Homme, ne semble pas avoir sa place au sein de l’arène politique.
Mais les hommes ont-ils pu un jour gouverner sans avoir le souci de combattre leurs adversaires qui qu'ils soient ?

On pense immédiatement à Machiavel, pour qui la politique était loin d’être une lutte pacifique, mais les choses ont changé depuis. Tous sont obligés de se plier à des règles, mais ces règles semblent avoir faire leur temps, elles ne doivent pas disparaître pour autant, bien au contraire ; car désormais, c’est une autre attitude qui doit s’éteindre, et par la même laisser sa place à de nouvelles valeurs. Utopiste ? Sans aucun doute, mais si vous aimez Hugo, et comme aime à le rappeler mon ami Walid, « L’utopie est la vérité de demain ». Et puis pour la photo, oui, j’ai opté pour Machiavel, non sans ironie.

1 Comments:

Blogger Raphaël Morán said...

Tout à fait d'accord !! D'ailleurs, Chirac a échappé de peu au ridicule aujourd'hui ( j'avais même préparé un pamphlet que j'ai du remballer ) à propos de la modification de la loi des 20 %. Au lendemain des émeutes de novembre, Chirac a réaffirmé haut et fort l'importance de cette loi, alors qu'aujourd'hui des dé-putés UMP ont proposé de la vider de sa substance. Heureusement l'amendement n'est pas passé. Ouf pour la mixité, ouf pour la parole présidentielle, ouf pour la France en somme.

10:10 PM  

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